Dans un orphelinat. Le blog que je vous recommande vivement, celui d’Eleonore Bridge, pour la beauté de ses photos et son point de vue éclairé Mais quelque chose cloche. En Russie. Roman. Comme dans beaucoup de ses romans. Et crée du suspense. Problème de traduction ou problème du texte original ? Car sa fille était pourtant jusqu’à présent adorable et aimante. Femme de banlieue, comme toujours chez Kasischke, forcément d’apparence banale, à la maison rangée et la cuisine équipée, elle est aussi évidemment plus complexe qu’elle n’y paraît. Vous devez être connecté pour publier un commentaire. Et je dois lire aussi Un oiseau blanc dans le blizzard, qui me tente encore plus depuis que j’ai lu ton ancien article ! Enfin, page 209 : ‘Holly avait la sensation évidente qu’un poème secret résidait au cœur de son cerveau, qu’elle était née avec, et qu’elle ne serait jamais, jamais capable de l’exhumer au cours de cette vie, de sorte que s’asseoir et écrire était devenu une torture. ce livre m’a angoissé terriblement et je dois dire que je suis encore dans cet état là ce matin. Please go to the Instagram Feed settings page to connect an account. Critique écrite dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire PriceMinister-Rakuten, Le site de Lissy Elle Laricchia, son flickr, Le blog que je vous recommande vivement, celui d’Eleonore Bridge, pour la beauté de ses photos et son point de vue éclairé, Et vous aimerez peut-être mon avis sur Un oiseau blanc dans le blizzard, de Laura Kasischke. Car la photographe canadienne cultive aussi les portraits indécis et en lévitation, retenus par l’adolescence, ses fragilités et ses fêlures. Un thriller claustrophobe se met alors en marche avec des personnages en déséquilibre, toujours sur le fil… Laura Kasischke a cette force d’écriture qui piège ses personnages. Laura Kasischke raconte avec les yeux de Holly la misère des pensionnats, des chaussures des soignantes aux locaux insalubres…avec un sentiment de réalité qui bouleverse. Les sautes d'humeur incessantes de Tatiana, entre tendresse et agressivité, sont aussi marquées par des changements de vêtements qui la font passer du statut de petite fille à celui d'une adolescente très féminine et délurée. Dans les vingt dernières pages, l’action se dénoue et la vérité nous apparaît, enfin, avec pléthore de détails. D’une manière générale, je suis une quasi inconditionnelle de Laura Kasiscke, que je compare souvent (n’en déplaise à ma popine et à la copine de ma popine), à Joyce-Carol Oates même si je la trouve moins géniale quand même (allez, les filles !). Serait ce les bribes de l’adolescence qui pointent leurs racines et qui enserrent leur relation, allant jusqu’à l’étouffer ? Découvrez ESPRIT D'HIVER (9782267025224) - Kasischke Laura chez . Et ce désir fou d’écrire et la paralysie qui s’ensuit dès qu’elle ‘pourrait’ s’y mettre, il en est question tout au long de l’histoire. Et Holly de ressasser. L’histoire. L’écriture est-elle aussi le résultat d’une gestation impossible, comme la grossesse l’a été pour elle ? Née en 1961, Laura Kasischke a étudié à l'Université du Michigan, elle a gagné de nombreux prix littéraires pour ses ouvrages de poésie ainsi que le Hopwood Awards ; elle a également reçu les Bourses MacDowell et Guggenheim. C’est elle qui ‘fait Noël’ chez elle avec pour invités sa belle-famille au grand complet et des amis. Ici, point de vue renversé, il s’agit de Holly, la mère qui s’empare du « je » (et du jeu). ‘Esprit d’hiver’ n’est pas seulement un livre de suspense. Mais n’est-ce pas le propre du suspense de nous dévoiler la vérité le plus tard et le plus lentement possible ? Comme une introspection au coeur des personnages de Laura Kasischke, vous ne trouvez pas ? Se met alors en place un huis clos hivernal au fil duquel le comportement de sa fille apparaît de plus en plus étrange et incohérent. Au point qu’on se demande ce qui cloche chez elle, outre ses yeux immenses et sa fine peau bleue. Je viens de l’achever et je sens que le malaise que j’éprouve ne va pas me quitter durant un long moment. Laura Kasischke est née en 1961 dans le Michigan, où elle vit encore aujourd’hui. En ce moment, je suis dans « La Couronne verte », toujours de Laura Kasischke. Car Tatiana a été adoptée. Heureusement pour moi, je crois qu’il m’en reste encore un ou deux à lire. Le collier en question pouvant représenter le cordon ombilical enserrant le fœtus dans un accouchement à risque. Oui mais… La soirée de la veille, un peu trop arrosée, les a menés fort tard au lit et ni elle ni son mari ne se sont réveillés à l’heure. Inscrite aux matchs de la rentrée littéraire PriceMinister-Rakuten, j’ai choisi de vous parler de Esprit d’Hiver de Laura Kasischke. Attitude relativement classique de la part d'une adolescente, mais déconcertante de la part de Tatiana du fait de son caractère si soudain. Je ne connaissais pas cette photographe, le lien avec Laura Kasischke est intéressant! En tout cas je ne reconnais pas tout à fait l’écriture de ses autres romans. Le genre de fin à la Dennis Lehane dans ‘Shutter Island’ : on croit avoir enfin le fin mot de l’histoire et tant pis si c’est terrible-horrible-atroce-encore-pire-que-ce-l’on-pensait, au moins c’est fini et on connaît la vérité… et bing ! Tout comme elle repousse l’idée d’écrire. Très rapidement, les incidents s'enchaînent : un blizzard fulgurant se lève et interrompt progressivement toute possibilité de circulation automobile sur les routes environnantes. "Il faut posséder un esprit d'hiver " c'est ce qu'écrivait le poète-avocat Wallace Stevens et c'est ce qui donne le titre de ce livre. Mais dire que je l’ai aimé ? De livre en livre depuis Les revenants, elle distille de troublantes ambiances dans lesquelles ses personnages s’ébattent juste avant que le drame ne transforme leur vie à jamais. Holly ressasse. Une montée crescendo, longuement travaillée explosera en fin de roman, nous laissant à bout de souffle. Nous voilà revenus à la case ignorance et la vérité la vraie on se la prend comme un coup dans le ventre. Grand format, Disponibilité:Généralement expédié sous 3 jours à 4 semaines (selon disponibilité locale). “Il s’agit d’un âge propice au drame, qui possède un grand potentiel tragique et métaphorique.” (Inrocks) Je vous parlais de son écriture après ma lecture de Un oiseau blanc dans le blizzard, où elle laissait le premier rôle à une adolescente. Esprit d'hiver - Laura Kasischke En librairie depuis le 22 août dernier, "Esprit d'hiver" est un roman de l'écrivaine américaine Laura Kasischke, notamment auteure de "Les Revenants", "Un oiseau blanc dans le blizzard" ou encore de "En un monde parfait". Ce n’est qu’à la fin du roman, dans un twist final époustouflant et poignant, que l’entier de la narration se dévoile, donnant illico l’envie de relire depuis la première page. Bandes dessinées, comics & mangas, humour, Bien-être, dans sa tête et dans son corps, Généralement expédié sous 3 jours à 4 semaines (selon disponibilité locale). Elle est très forte ! Un matin de Noël presque comme un autre pour Holly, dans le Michigan, qui s’apprête à recevoir familles et amis pour le repas de midi. Au fil de cette matinée raccourcie mais à la temporalité distendue, Holly fait défiler les souvenirs qui l'ont conduite à adopter Tatiana, les voyages en Russie effectués pour l'occasion, et à la faveur de ces souvenirs ressurgit, désormais indélébile, cette angoisse qui l'assaillit depuis son réveil. Et même si on finit par avoir une petite idée de la direction du vent car l’auteur nous a bien accompagnés, on est loin d’avoir tout compris avant l’explication. Mais peut être avait il tout pour m’angoisser : je partage certaines caractéristiques d’Holly et le blizzard, le blanc partout, le huis clos étouffant qui n’est pas sans rappeler Tennessee Williams, le drame qui rôde et dont on sent qu’il va éclater un jour….Le talent de l’auteur est de distiller de manière insidieuse cette ambiance et je suis bluffée. Esprit d’hiver est un chef-d’œuvre et son auteure, l’Américaine Laura Kasischke, définitivement la nouvelle voix anglo-saxonne qui compte. D’autre part, la traductrice rend à merveille l’écartèlement de l’auteure entre sa maîtrise absolue des faits qu’elle raconte et des explications qu’elle en donne, et la fragilité de son héroïne qui ne cesse de se remettre en question et qui, elle, ne maîtrise rien de ce qui lui arrive en cette journée mais aussi, nous l’apprenons au fur et à mesure que défilent ses souvenirs, de sa vie tout court. De même, ses allées et venues incessantes entre la cuisine et sa chambre ne font qu'accroître le trouble de Holly à son égard. Alors qu'Eric se retrouve bloqué à l'hôpital où il a dû conduire d'urgence ses parents, les autres invités se décommandent successivement. This error message is only visible to WordPress admins. 277 pages. Les invités se décommandent, le père se retrouve coincé sur la route par la neige… Holly se retrouve seule à la maison avec sa fille Tatiana, et peu à peu va se révéler entre elles un jeu asphyxiant, tant le comportement de l’adolescente devient inexplicable et contrariant aux yeux de sa mère…. Je pense que si vous êtes touchée, la mission est déjà réussie, peut importe si vous n’arrivez pas à décider si vous avez aimé ou non ! Elle qui était toujours apparue comme une enfant sage, attentionnée, affectueuse, ne cesse depuis son réveil de lui assener des reproches. J’ai trouvé le piétinement stylistique trop marqué. Holly aime sa fille comme on ne peut aimer plus. L’auteure. Mais la vérité nous fait mal, très mal. Comme un gimmick entêtant, cette phrase ponctue le livre comme un danger latent. Car bien évidemment les choses se compliquent avec un blizzard soudain et une hospitalisation d’urgence de sa belle-mère qui compromettent la venue des invités et finissent par annuler purement et simplement le repas de Noël. Il reste deux petites pages après la dernière, rédigées dans une typographie différente, et qu’il ne faut surtout pas lire avant le reste (pour ceux qui lisent les dernières pages d’un livre avant de lire le livre !). Ou un peu mieux, je ne saurais dire. Le froid est de mise dans le jardin et dans la rue, blancs de neige, mais aussi à l’intérieur de la maison car Tatiana en veut à sa mère de ne pas s’être réveillée plus tôt et de la priver ainsi de la distribution des cadeaux de Noël, qui se déroule chaque année le matin du 25 décembre. - - Référence citations - 11 citations. access_time Du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h00 à 19h00 J’aime son suspense injecté goutte à goutte dans des ambiances douces et feutrées, ses répétitions sous forme de retours en arrière fréquents et la montée sourde de la tension. Holly raconte comment, après avoir trop dormi ce matin de Noël, elle s’empresse de rattraper ce moment magique pour sa fille. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana. Laura Kasischke sait décidément manier les nébuleuses qui se terrent au creux des têtes de ses personnages, et jongler avec leur inconscient. La boutique danoise Sostrene Grene en France. A moi de rajouter « Les Revenants » à ma pile de lecture (même si tu as émis un bémol sur la fin dans ton article!) Panique à bord, les … Et j’aime son style soigné mais/et facile à lire, sachant mêler l’émotion et le contrôle, l’horreur et la beauté. Aurait-elle conservé de ces moments certains traumatismes ou faiblesses de constitution qui ne ressurgiraient que maintenant ? A travers ce roman dont le suspense est brillamment instillé et maintenu jusqu'à la dernière ligne, Laura Kasischke propose une réflexion sur ce que l'on refuse d'admettre, sur le déni, ainsi que sur le resurgissement des souvenirs enfouis, qui ne disparaissent jamais totalement. Ils sont comme en suspension et la chute jamais loin. En ce matin de Noël, Holly se réveille, en retard, hantée par un funeste pressentiment : l'impression que, quand elle est partie en Russie avec son mari seize ans plus tôt pour adopter Tatiana, quelque chose les a suivis jusque chez eux. Un livre oppressant, dérangeant, à l'atmosphère souvent oppressante car tout se déroule en huis-clos. On est parfois las d’attendre. Le style. Ses romans La Vie devant ses yeux et A suspicious river ont été adaptés au cinéma. Elle rend aussi compte de certaines frustrations personnelles, comme le renoncement à l'écriture, une occupation avec laquelle elle aimerait renouer mais qui semble difficilement conciliable avec sa condition de mère, et la maladie à laquelle elle a été confrontée.
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