Son héros regarde vers la gauche, vers le passé. Le 17/05/2019 à 20:00. 359 abonnés Un film authentique et sincère dans lequel Almodóvar se met à nu de façon pudique. Moins flamboyant que beaucoup de ses films, plus en retenue, cet exercice cinématographique qu'est "Douleur et Gloire", entre blessures physiques (maux divers, en fait) et blessures narcissiques (celles d'un auteur et réalisateur, qui ressemble pas mal à un certain PA...) est cependant du pur Almodóvar - le talent y éclate à chaque plan, chaque progression de la narration (fluide, sur plusieurs époques), chaque respiration du montage.... Banderas justement récompensé, en double du cinéaste - et une autre mention d'excellence pour "Alberto" (le Basque Asier Etxeandia). C'est un film très calme, extrêmement contenu mais dans lequel on retrouve quand même toutes les couleurs vives qui font son cinéma - notamment dans l'appartement dans lequel vit ce cinéaste : assez sublime avec plein d’œuvres d'art partout, mais il y vit reclus comme s'il était prisonnier de son univers, prisonnier de ses films et de son art. À force de tourner autour du « Génie de l’Artiste », sur le désir absent et donc l’impossibilité de créer, sur l’inspiration en berne, soit tout ce qui le rendait autrefois vivant, on finit donc par s’impatienter un minimum ! Tout semble assez factice. 23 abonnés Le film sort en Espagne le 22 mars, distribué par Sony Pictures Entertainment Iberia. Alors que la cinémathèque de Madrid lui consacre une rétrospective, le réalisateur Salvador Mallo décide de demander à Alberto Crespo, acteur avec lequel il s’était fâché 30 ans plus tôt, de présenter avec lui « Sabor« , considéré comme l’un de ses chefs d’œuvre…. Affirmant qu'il s'agit une auto-fiction, son nouveau film permet au réalisateur d'évoquer à la fois ses premiers émois, au travers de flashs-back situés à l'âge de six ans, et les personnes qui auront compté (amant, mère...). Douleur et gloire. C’est un peu ce que le spectateur ressentira lui-même à l’issue d’une projection forte en émotions. PM : C'est beaucoup plus épuré que certains autres films d'Almodóvar mais on retrouve son style, dans les couleurs d'abord, et aussi dans cet art qui est très personnel de nouer les intrigues. Le titre "Dolor y Gloria" ne brille pas par sa finesse. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner. La Septième Obsession par Adrien Valgalier Douleur et gloire est une étape essentielle dans la filmographie de Pedro Almodóvar. Très sincère, touchant. 204 abonnés Fiche technique. Lire ses 868 critiques, Suivre son activité Il existe en effet dans ce monde de vraies douleurs, celles que l’on n’a pas choisies et avec lesquelles il faut avancer coûte que coûte sans pouvoir se lamenter pour autant ! la scène qui citait directement dans le dialogue une situation de Sonate d'automne. Cela parle de ses ennuis de santé, de ses retrouvailles avec un ancien acteur et amant, de sa maman, de son enfance. « Parle avec elle », d’une autre envergure, en était justement une terrible et magnifique démonstration ! et El primer deseo, A.I.E., avec le soutien de l'ICAA et la participation de RTVE. Il a réussi à imposer à des gens qui étaient contre de l'amour pour des travestis, pour des transsexuels, pour des gens qui étaient absolument haï. Le maître espagnol s'est fait plus sobre mais sa patte n'est pas absente dans ce film entre couleur (les décors) et noir (comme les humeurs de son héros, au sens médical du terme). En même temps, la réalisation est belle et toutes ces couleurs c'est gai et agréable. Quelle imagination ! Un film de Pedro Almodóvar. À méditer. Douleur et gloire n'échappe pas à cette nouvelle règle mais il ne s'agit pas pour autant d'un Almodóvar de plus. Cela se laisse regarder gentiment mais ce n'est pas du tout son meilleur film. Télérama vous donne les clés pour mieux comprendre et apprécier (ou non) une offre film, série, documentaire inépuisable. Moi qui ai aimé tous ses films je suis déçu. Quelle audace ! Publicité | Lire ses 2 071 critiques, Suivre son activité Synthétisant en quelques minutes, quelques regards échangés, et de tendres paroles, la persistance du désir, mais aussi éloignement de deux parcours, ces moments précieux sont sublimés par deux interprètes d’un naturel confondant. Synopsis : Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Lire ses 1 444 critiques, Suivre son activité Jamais ses mises en abîmes narratives n'avaient paru si justes et nécessaires. Recrutement | Avant même la clôture du festival de Cannes, la Palme d’or lui est déjà décernée – au motif, à mon sens cruellement inopérant, qu’elle n’aurait jamais été donnée au célèbre réalisateur espagnol. Inquiétant en terme d’analyse ! Le meilleur du cinéma du Masque et la Plume : ces 9 ... Vous avez écrit au "Masque" pour que les critiques ... "Les Éternels" de Jia Zhangke : LE film de la quinzaine ... Recevez du lundi au vendredi à 12h une sélection toute fraîche à lire ou à écouter. Et la Palme d’or n’a pas vocation à récompenser une œuvre ni à corriger les oublis des palmarès antérieurs. Il revoit ses amours passées avec lesquelles on ne perçoit pas de réels sentiments. Douleur et gloire présente en effet un metteur en scène à la dérive, en perte totale d'inspiration. Commençons par l’affiche. Et pourtant Antonio Banderas dans sa composition, met beaucoup de conviction à interpréter ce Salvador déprimé et déprimant, alias Pedro, sans que l’on se sente pourtant une fois concerné ou ému de son sort (pour lequel il est finalement responsable), sauf peut-être dans les tendres scènes de l’enfance plus sincères et touchantes dans leur approche. Drame sentimental. Dénouant quelques nœuds d'une existence bien remplie, son personnage parviendra au final à mieux respirer, sans renier ses excès, ses pulsions ou sa soif de création. Où est passée l’ironie subversive de ses premiers films ? Le générique qui lance le film entrelace les images psychédéliques de ces merveilleux papiers marbrés utilisés pour relier les vieux livres. Douleur et Gloire raconte une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Le fond : Almodóvar ne se foule pas. Pedro Almodóvar. CGU | C'est le septième film où Banderas est à ses côtés, le premier était en 1982, il y a plus de trente ans : un compagnonnage, une complicité extraordinaire. Et oui. J’évoquais au début de cette longue présentation quelques réserves. Les retours dans le passé auraient du être plus nombreux, pour rendre l'histoire plus dynamique et mieux comprendre la personnalité de Salvador. DOULEUR ET GLOIRE. Ex. C’est en effet toujours fascinant de voir ces célébrités penser que leur vie personnelle devrait intéresser leur public, et encore plus fascinant de se rendre compte que ça marche plutôt bien à chaque fois ! Jeux concours | Rarement, hormis les couleurs toujours aussi pétantes, Almodóvar aura été aussi proche d'un Bergman, tel un Bergman du Sud qu'il aspire à être, alors qu'il n'a jamais été réellement proche d'un Buñuel, en dépit de l'appartenance au même pays. U. 7 abonnés J'ai passé un bon moment mais de la en faire une palme d'or non. Sous les traits d’Antonio Banderas, alias Salvador Mallo, Almodóvar raconte son enfance pauvre dans la province de Valence, où les livres l'ont sauvé, sa découverte du cinéma (avec "son odeur de pisse et de jasmin"), sa découverte aussi du désir homosexuel, son arrivée à Madrid, son addiction à l’héroïne, ses innombrables maladies, ses dépressions et ses doutes de cinéaste qui a des rapports très compliqués avec ses comédiens. C'est un réalisateur qui a des soucis de santé, d'inspiration, de succès... C'est plus "douleur" que "gloire" mais en même temps il y a une résilience extraordinaire. On pourrait croire que Douleur et gloire est un geste funèbre, ce qu'il paraît être au premier abord. 590 abonnés Avec un tact immense, sans rien renier de la direction artistique qui fait sa patte colorée, mais en minimisant ici le rôle de la musique, il entame une sorte de thérapie cinématographique, faisant faire ou dire à son personnage des choses qu'il n'a sans pas osées ou pas pu faire ou exprimer dans la vraie vie. Il vit dans un appartement-musée où se côtoient des bibelots d’exception, un mobilier design rare (le cabinet aux papillons et le secrétaire à armoires "Architettura" de Piero Fornasetti), une admirable commode syrienne, une collection de toiles contemporaines (dont Antonio Lopez Garcia). Il met son cœur à nu dans ce qui semble une dernière confession (ce que l'on n'espère pas), son ultime Sarabande avec la mort. © Retro-HD 2009 - 2019 - Tous Droits Réservés, Antonio Banderas La septantaine approchant, il se filme en artiste vieillissant. À la fois prolongement et synthèse des obsessions du cinéaste, ce film touche par son authenticité, sa générosité et son infinie tendresse. Douleur et gloire est un film bouleversant et déchirant, comme une dernière lettre intime écrite avant de mourir. Antonio Banderas évite le piège du cabotinage en interprétant ce personnage égocentrique, homosexuel, artiste génial et fortuné. Elles sont toujours disparates, presque indépendantes les unes par rapport aux autres et il arrive à les relier de façon splendide. Plusieurs retrouvailles après plusieurs décennies, en chair et en os, ou par le souvenir. Revue de presse | Les souvenirs, les regrets. Le meilleur Almodovar depuis longtemps. La fin qui amorce une renaissance apparente avec le retour de ce fameux désir de la création, ne semble même pas mettre le cinéaste dans une nouvelle réflexion quant à sa relation aux autres, tant elle ne semble pas évoluer d’un iota. Critique - "Douleur et Gloire" : la déclaration d'amour au cinéma de Pedro Almodóvar. Le film est en effet une mise en abyme à plusieurs niveaux concernant l'homme et le cinéaste, interprété magistralement par l'acteur espagnol. Qui sommes-nous | Néanmoins il ne s'agit pas ici d'une citation littérale comme ce qu'il a pu faire dans Talons aiguilles, cf. 97 abonnés Synopsis. Avec son nouveau film, Pedro Almodovar boucle une sorte de trilogie inspirée en partie de sa vie, dont les autres volets seraient "La loi du désir" et "La mauvaise éducation". douleurs et gloires. Ces réalisateurs qui pensent que leurs intestins nous passionnent, non, ce ne sont que leurs (très) bons films qui nous passionnent, pas eux. Réalisé par. Il ne reste plus grand'chose du Pedro Almodóvar de la Movida. Lire ses 1 262 critiques, Suivre son activité Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. 17 abonnés Salvador a bien profité de sa carrière de réalisateur. Ce dernier lui apprend à “chasser le dragon� en l’initiant aux plaisirs interdits de l’héroïne. C’est certain que tout cela représente pour Almodóvar le point névralgique de son existence, mais au regard d’autres problèmes que certains connaissent dans leur galère au quotidien, on peut ressentir aussi un certain agacement voire une gêne évidente par ce manque de pudeur, qui conduit à s’épancher ainsi jusqu’à une certaine forme d’indécence ! Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. Un Almodovar dépourvu d’artifices, à nu. Et au fond, même si le cinéma d’Almodóvar est toujours digne d’être découvert, en quoi sa démarche peut-elle cette fois nous intéresser vraiment ? Critique du Film par David Speranski. 113. 495 abonnés Pourquoi "Le Masque & la Plume" n'a pas du tout aimé "Divorce Club" de Michaël Youn ? Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. 5 abonnés Or son corps immobile lâche la bride à son esprit : il se souvient de son enfance, de sa mère et de ses voisines, d'un apprenti mystérieux, d'amants perdus de vue…. Gagarine, The Nest, Falling, Suivre son activité Tous les passages sur l'enfance sont bouleversants et la fin du film leur donne un sens encore plus puissant. Fragilisé par mille infirmités (acouphènes, pharyngites, maux de dos, migraines, difficulté à avaler), il ne parvient plus à créer. Douleur et gloire / Dolor y gloria (2019) BDRip 720p | MKV / AVC@5374 kb/s | 1280x688 | 1h 53mn | Français (VFi): DTS, 1509 kb/s (6 ch) | 5.46 GB Genre: Drama Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Qu'importe, en définitive, puisque l'on sait que le film est l'un des plus personnels de son auteur et qu'il lui ressemble dans sa vision du passé et de l'avenir, celle d'un homme qui aura 70 ans en septembre. Les faiblesses du corps le révèlent hypocondriaque et sujet à l’automédication. Données Personnelles | Almodovar se livre avec honnêteté ne s'épargnant pas. Mes amis l’ont déjà vu et adoré : l’un d’entre eux, parmi les plus grands, le plaçant même « au-delà de tout éloge ». Espagne, 2019. 20/05/2019 Ce soir vendredi 17 mai 2019, j'ai eu la chance d'assister à la projection de Douleur et gloire dans le Grand Théâtre Lumière de Cannes, en présence de l'équipe du film. La forme. Il devient une mémoire qui essaie de se ressaisir et de redevenir un être agissant dans le monde. 25 abonnés Scénario plombant et inintéressant, des discours à n'en plus finir, douleurs oui mais gloire aucunement. Tout baigne désormais dans une profonde bienveillance, ni touchante ni drôle. Douleur et Gloire - Pedro Almodóvar - critique. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner. Antoine de Maximy, Alice Pol, Max Boublil, De L’impossibilité de séparer création et vie privée. Sa vie n’a plus aucun sens. Lire sa critique, Suivre son activité Douleur et Gloire, ce sont les deux faces d’une seule et même médaille. Belle réflexion sur le pouvoir du cinéma qui apporte C'est simple et beau. Ici, on aime l'esprit critique. Douleur et gloire Dolor y gloria. "Douleur et Gloire", construit comme un patchwork avec de nombreux flashbacks, est une autofiction. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et … Voir ce film sur . Douleur et gloire, tourné entre El Escorial, Madrid et Paterna (Valence), qui comprend des parties animées créées par Juan Gatti, a été produit par El Deseo D.A. Palme d'or ? Avec Antonio Banderas, Asier Etxeandia, ... Synthétisant en quelques minutes, quelques regards échangés, et de tendres paroles, la persistance du désir, mais aussi éloignement de deux parcours, ces moments précieux sont sublimés par deux interprètes d’un naturel confondant. Là il se met en scène, il part de lui, de sa vie, par le biais du personnage joué par A. Banderas. Alors oui on retrouve son style mais son histoire où il parle de lui et de ses errances et souffrances, c'est terne, pénible et rend le visionnage douloureux. Ceux qui l’entourent ne sont là que pour s’inquiéter de lui, le devancer et le servir sans qu’à aucun moment ils ne soient respectés ou vraiment considérés, ce qui devient à force plutôt pénible et pathétique. La magie va opérer crescendo au rythme d'une émotion retrouvée alors que les flashbacks s'enchaînent, fluides et soyeux, comme dans les plus grands films d'Almodovar. Il va faire ce long chemin introspectif vers la réconciliation : avec son enfance (qu'on comprend assez douloureuse), avec sa mère, évidemment avec lui-même. Jean-Paul Rouve, Djibril Vancoppenolle, Dayla De Medina, Avec LA CRITIQUE DE DOULEUR ET GLOIRE. Lire ses 376 critiques, Suivre son activité Ce puissant véhicule calme les douleurs de Salvador, apaise son spleen et le renvoie à ses souvenirs : la poésie de la vie à la campagne où sa mère et ses voisines lavent le linge à la rivière, l’installation dans une cave sordide qui deviendra, avec sa chaux blanche et ses azulejos chatoyants, le monde enchanté du jeune Salvador, l’éveil à la sexualité avec un jeune maçon analphabète au corps d’albâtre, puis l’amour fou pour Federico (Leonardo Sbaraglia) qui s’expatriera en Argentine pour se marier et faire des enfants… Politique de cookies | Pas de flamboyance ni de provocation baroque dans Douleur et gloire, Pedro Almodovar est à un moment de sa vie où l'on fait le bilan, où la mélancolie est souvent présente se mariant parfois avec une sorte de sérénité et de douceur, autant de sentiments que l'on retrouve au plus profond dans son dernier film. Le cinéaste dépressif et hypocondriaque de Douleur et gloire est-il le double d'Almodovar ? Lire ses 1 778 critiques, Suivre son activité Douleur et gloire scelle leurs retrouvailles de manière émouvante, au vu de tout ce bagage auquel le cinéaste fait librement référence çà et là. Afin de vous identifier et d’être autorisés à crawler nos sites, vous devez contacter notre responsable de vente de contenus & syndication à l’adresse suivante : droits@lemonde.fr. Bienvenue dans l’autobiographie du réalisateur madrilène dont on reconnaît la silhouette dans l’ombre chinoise de son acteur fétiche. Un peu, sans doute, beaucoup, pour certains aspects, pas du tout, pour d"autres. En pleine dépression, il retrouve l’acteur d’un de ses premiers films avec lequel il s’était brouillé : Alberto Crespo (Asier Etxeandia). Douleur et gloire. Lire ses 538 critiques, de L'art, la vie. Donc dans l'ensemble j'ai trouvé ce film pas trop mal mais vraiment sans plus. C'est très bavard, plat et on s'ennuie assez. Préférences cookies | L'accès à nos sites est interdit à tous les crawlers ne respectant pas la réglementation sur le droit d'auteur et le droit voisin, le droit des marques et la protection des données à caractère personnel. Je ne dirai plus jamais "j'adore Almodovar", mais seulement: j'adore les très bons films d'Almodovar et il y en assez pour le dire. En plus, ce film est d'une poésie absolument intense (le gamin qui est le maître d'école…) Chez Almodóvar, il y a un fond (je viens de le dire) mais en plus il y a une forme, une audace formidable et toujours ça n'éloigne jamais le public, même le plus large. Cependant, l'ensemble est fade, sans beaucoup de relief ni saveur et surtout, oui surtout, on s'en fiche un peu et cela finit par devenir assez agaçant. Il fait ici endosser à Antonio Banderas le rôle d'un réalisateur vieillissant, malade éternel (la peinture de tous ses maux au début du film est un délice de cynisme), en perte d’inspiration, à la coiffure ébouriffée grisonnante et aux vêtements évoquant les siens. Dans une des premières scènes de Douleur et gloire, le personnage de Salvador Mallo, interprété par Antonio Banderas, et double fictionnel de Pedro Almodóvar, énumère en voix-off, graphiques et animations à l’appui, toutes les douleurs physiques et psychiques, accumulées avec les années, dont il souffre. Les critiques sont en pâmoison. En quoi était-il essentiel de nous faire l’inventaire exhaustif des maux de cet homme très seul qui somatise à mort ? Après tout, peu importe, ce qui compte c'est l’autoportrait, que j'ai trouvé bouleversant et très virtuose, d’Almodóvar. Exceptionnel ! À l'arrivée, il fait une déclaration d'amour au cinéma dont on peut véritablement penser que cet art lui a sauvé la vie. Douleur et Gloire est un film romanesque, d’une sincérité bouleversante qui, en travaillant la mémoire de son personnage, questionne la création et le désir de création peut-être plus encore. Certes il joue toujours l'alter ego d'Almodóvar mais les larmes aux yeux, le souffle fourbu, la chevelure blanchie, le geste court. On n'est jamais paumés mais en même temps il y a plusieurs univers, plusieurs histoires... Ce qui me touche beaucoup, c'est le fait que ce ne sont pas des retrouvailles avec Antonio Banderas puisqu'il l'avait déjà utilisé dans La Piel que Habito il y a trois ans, mais c'est vrai qu'il faut voir le film avec tout ce que ces deux-là ont vécu et joué ensemble. Vous avez écrit au "Masque" pour que les critiques donnent leurs avis sur "Roma" d'Alfonso Cuarón. Avec l’âge, le porte-drapeau de la movida a perdu son chien. Il y a de la justesse et de la sensibilité, indéniablement. Sortie le 17 mai 2019. On n’assiste donc jamais à une seule analyse ou remise en question de la part du réalisateur, et ceci même au niveau des deux seules personnes qui ont compté pour lui, à savoir cet ancien amant Federico et sa mère qui lui reproche de ne pas avoir été un bon fils... Lire ses 137 critiques, Suivre son activité En soi ce film a le mérite de nous démontrer le vide sidéral qu’exprime le cinéaste, au point de ne ressentir ses propres émotions que par le mal être que lui transmet son corps, en listant de surcroît toutes ses douleurs dont il fait état en large et en travers, et donc uniquement en parlant toujours et toujours de sa propre personne. Il s’est institutionnalisé. Car il n'est jamais allé aussi loin dans la pratique de l'autofiction, au point de concurrencer presque un certain Hong Sang-soo. Un joli moment. Sarabande, titre du dernier opus bergmanien. Il le fait en enchâssant les flashbacks. Drame, LGBTQ+. 2737 abonnés Le film décolle à partir du moment où la mise en abyme se résout dans la rencontre de Federico / Marcello avec Salvador / Pedro. Les seuls beaux moments sont les réminiscences de son enfance avec sa mère jouée par Penelope Cruz, émouvante, belle, vibrante, et le récit de ses premiers émois visuels. En poursuivant votre navigation sans modifier vos paramètres, vous acceptez l'utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de navigation. Votre abonnement CANAL vous permet de bénéficier des contenus Télérama réservés aux abonnés. La séduction est moins évidente que dans certains de ses autres films, peut-être parce que le personnage principal est un homme, cette fois-ci, et que rien ne pourra égaler ses portraits de femmes même si ces dernières jouent un rôle prépondérant dans Douleur et Gloire. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'étreinte qu'échangèrent il y a quelques minutes Antonio Banderas et Pedro Almodovar avait une intensité incroyable. - Asier Etxeandia Cette liste n'étant pas exhaustive, l'éditeur se réserve le droit d'interdire l'accès à ses sites pour d'autres motifs notamment à tout crawler « hostile ». Tout est parfaitement agencé, rangé, codifié, mais aussi exhibé dans une furieuse quête d’esthétisme. Almodóvar est un type qui donne la niaque au désespoir. CL : Pedro Almodóvar se dénude complètement, émotionnellement, sur ses douleurs physiques, sur sa solitude, sur sa dépression et la mélancolie - qui peut être paralysante, mais au bout d'un chemin un peu introspectif, va être une mélancolie finalement assez apaisante. C’est la confession d’un réalisateur vieillissant, conscient de ses erreurs, mais aussi orgueilleux à propos de ses réussites, assez lucide.
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